Dans leur dernier article paru dans The Conversation, Dr John J Reilly, Professeur en sciences de l’Activité physique et de la Santé publique à l’Université de Strathclyde, et Dr Mark Tremblay, Professeur en Pédiatrie à la Faculté de Médecine de l’Université d’Ottawa, abordent les effets négatifs qu’ont eus les restrictions attribuables à la COVID-19 sur la santé cardiorespiratoire des enfants.

La santé cardiorespiratoire, comme l’expliquent les auteurs, est une mesure de la capacité du cœur, des poumons et des vaisseaux sanguins à amener de l’oxygène jusqu’aux cellules du corps, ce qui peut être mesuré de différentes façons, comme avec un test de marches ou le bien-aimé test du bip. Cette mesure est un très bon indicateur de la santé actuelle et future des enfants, et elle est directement reliée à leur succès scolaire. La méthode première pour améliorer la santé cardiorespiratoire est l’activité physique.

La santé cardiorespiratoire des enfants est en déclin depuis plusieurs décennies, et les Drs Reilly et Tremblay sont inquiets que la pandémie ait encore exacerbé cette régression. Selon un récent sondage que Dr Tremblay a mené en collaboration avec ParticipACTION, les enfants ont passé moins de temps dehors durant la pandémie, autant en ce qui a trait au jeu actif à l’extérieur qu’au temps où ils ont été physiquement actifs, ce qui, ensemble, pourrait mener à une éventuelle baisse de leur santé cardiorespiratoire.

Alors, que peut-on faire pour contrer cette tendance et voir à la santé des enfants? Une première étape importante est de faire le suivi de leur forme physique; après avoir lancé un tel programme de suivi national en Slovénie, on a remarqué que la forme physique des enfants était en baisse. Le pays a alors lancé un programme de mode de vie sain et à ce jour, 80 % des enfants fréquentant l’école présentent une forme physique adéquate.

« Une santé physique faible et en déclin est peut-être une crise moins visible, mais elle présente tout de même de graves conséquences à long terme. Alors que les écoles rouvrent, nous pourrions commencer par faire un suivi de la forme physique », concluent les auteurs.

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