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Sortez dehors et jouez!

Merci au Dr Mark Tremblay, président de Jouons dehors Canada, pour sa contribution pour ce texte.

Le jeu actif à l’extérieur, pour les enfants et les familles, est l’antidote idéal contre la transmission de la COVID-19 et l’adaptation aux restrictions qui y sont reliées – si les règles de la santé publique sont suivies. Le jeu à l’extérieur peut aider à s’adapter à la COVID-19, à la contenir et même à la combattre – mais pour ce faire, il faut d’abord qu’il soit possible et accessible.

En 2015, un panel d’experts a publié un énoncé de position (en anglais) rappelant aux Canadiens toute l’importance du jeu à l’extérieur pour que les enfants grandissent et se développent sainement. Le document a souligné l’ironie derrière la croyance largement partagée voulant qu’il est bien plus sûr de garder les enfants à l’intérieur, alors que les preuves montrent sans l’ombre d’un doute que le plein air est bien mieux pour l’activité physique, la qualité de l’air, les interactions sociales, la connexion avec la nature, pour réduire le temps d’écran, promouvoir la santé et réduire la transmission des maladies contagieuses. La recherche complémentaire (en anglais) a été largement partagée grâce au Bulletin de 2015 de ParticipACTION. La preuve est claire… garder les enfants à l’intérieur : un plus grand risque!. En 2018, le Conseil des médecins hygiénistes en chef a publié sa propre Déclaration sur le jeu actif à l'extérieur soutenant et approuvant la déclaration précédente selon laquelle « l’accès au jeu actif à l’extérieur et dans la nature, avec les risques que cela comporte, est essentiel au développement sain de l’enfant ».

Le plein air est bien mieux pour l’activité physique, la qualité de l’air, les interactions sociales, la connexion avec la nature, pour réduire le temps d’écran, promouvoir la santé et réduire la transmission des maladies contagieuses.

Non seulement la transmission des maladies infectieuses est plus faible à l’extérieur, mais le système immunitaire est plus fort en faisant plus de jeu actif à l’extérieur et d’activité physique (lien en anglais) – une double défense contre la COVID-19. Cela apporte également toute une série d’avantages pour la santé physique, mentale, émotionnelle, sociale, spirituelle et environnementale. Avant la COVID, seuls 17 % des enfants canadiens d’âge scolaire répondaient aux Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 h pour l’activité physique, le comportement sédentaire et le sommeil. Ces chiffres ont chuté après l’imposition des restrictions liées à la COVID-19, et en avril 2020, moins de 3 % des enfants canadiens répondaient à ces directives (lien en anglais). En outre, 42 % des enfants s’adonnaient à des jeux à l’extérieur qui étaient moins actifs (lien en anglais).

Les messages du type « restez à la maison » sont souvent mal interprétés, comme s’ils signifiaient « restez à l’intérieur », et certaines mesures, comme la fermeture des parcs et terrains de jeux, ont exacerbé cette mésinterprétation. La COVID-19 se transmet à l’intérieur (lien en anglais) et également à l’extérieur mais seulement si les règles de distanciation ne sont pas respectées. En mars dernier, Jouons dehors Canada a publié des conseils pour répondre à la question « devrais-je sortir à l’ère de la COVID-19? ». Ce texte a mis en évidence que la transmission de la COVID-19 est moindre en plein air, que l’activité physique à l’extérieur rend notre système immunitaire encore plus fort, et que le jeu à l’extérieur aident les enfants et les familles à se sentir connectés avec leur communauté, ce qui rend les demandes de rester à la maison moins contraignantes par rapport à l’isolement. Des sources d’information pour aider les familles à encourager, faciliter, coopérer au jeu à l’extérieur et donner l’exemple avec les enfants sont accessibles ici.

En avril 2020, moins de 3 % des enfants canadiens répondaient aux Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 h pour l’activité physique, le comportement sédentaire et le sommeil.

Les leaders locaux, provinciaux et nationaux ont des comptes à rendre pour que tout « retour à la normale » après la COVID-19 inclue un ajustement de la distribution des ressources, de l’utilisation des terres et de l’élaboration des politiques qui permette de réajuster le ratio du temps que les Canadiens passent à l’intérieur et à l’extérieur. Les espaces verts extérieurs doivent être préservés, et cela représente certains efforts, comme ce qu’a fait récemment le Comité d’urbanisme d’Ottawa en rejetant une proposition de développement visant à convertir le parcours de golf Kanata en un lotissement de 1500 maisons (lien en anglais). Nous devons implanter une « nouvelle normalité » qui puisse aider les Canadiens à aller dehors – pour jouer, apprendre, enseigner, grandir et se développer en tant que citoyens en bonne santé, attentifs, connectés et respectueux les uns des autres et de l’environnement, de la terre, de l’eau, des plantes et des animaux.

Maintenant plus que jamais, il faut troquer les brûlures de tapis pour des taches de gazon; les pantoufles et pyjamas pour des bottes et des habits de neige; des panneaux défense de passer pour des invitations à foncer et jouer; la domination de la voiture pour des rues ouvertes; et l’exploitation des terres pour la préservation des espaces verts. Le jeu à l’extérieur peut garder le médecin (et la COVID-19) à distance – en cas de doute, laissez-les sortir!